Comment virer émotionnellement schizophrénique en 2 étapes.

Publié le 20/02/2013 à 07:48 par alorsvoila Tags : médecine générale
Comment virer émotionnellement schizophrénique en 2 étapes.

 

  Alors voilà une bonne recette pour faire virer émotionnellement schizophrène un interne en deux étapes : 

Étape 1 :
Se débrouiller pour que l'interne qui finit sa garde à 22h vous déteste :

En se pointant aux urgences à 21h30, un dimanche soir, avec une fillette de 3 ans et lancer à l'interne avec hargne :
- J'en ai marre ! Je suis venue jeudi soir, on m'a dit "gastro-entérite". Elle vomissait encore, alors vendredi on fait une échographie qui montre ce truc au nom barbare. Je m'inquiète. Qu'est-ce qu'elle a ma fille ? J'en ai marre !
Je suis un peu old-school : je tiens à ce qu'on me dise "Bonjour" avant de me chier dans les bottes. 
J'examine la petite, fais une moue, balance à la mère :
- Vous êtes inquiète ? Vous pouviez venir vendredi après midi, samedi matin, samedi après midi, dimanche matin et dimanche après midi. Vous aviez sans doute une bonne raison pour ne pas le faire, en revanche je n'en vois aucune pour nous témoigner autant d'agressivité. 

Prends ça dans les dents, Gaétan ! Faut pas chier dans les bottes à Bi-Bi !

Etape 2 :
Ensuite, quand l'interne est bien chaud, le retourner comme une crêpe avec une phrase...

La mère s'excuse, a les yeux qui s'embrument, dit avec une retenue formidable :
- J'avais peur de venir. Il y a deux ans, j'ai perdu mon fils ici. Cet endroit...



Je déteste comment notre métier nous rend émotionnellement schizophrénique, je veux dire : je déteste VRAIMENT comment notre métier nous rend émotionnellement schizophrénique. 



(Les illustrations sont trouvées sur les réseaux sociaux où elles sont libres de droit ce qui n'est pas le cas sur CenterBlog. Si vous connaissez les artistes, on veut bien connaître leurs noms et l'afficher ! Redde Caesari quae sunt Caesaris)

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Commentaires (81)

zigette le 20/02/2013
Vous faites VRAIMENT un métier ...terrrrrrrrrrible ... Chapeau bas.


Anonyme le 20/02/2013
venir à reculons...je le vis et oui c'est dur
même si ceux qui reçoivent n'y sont pour rien


Annie le 20/02/2013
Pfff ! No comment. Enfin, si : c'est le métier qui rentre. Quand vous serez grand chef Siou vous aurez déjà vécu tout cela et le recul, la hauteur. Mais ne vous laissez pas chier dans les "bottes-à-Bibi" (moi c'est Ninie) ! Même si Bibi, il sait qu'il doit toujours garder allumée la petite ampoule intérieure du "Qu'est-ce qui se passe vraiment derrière tout cela ?" Bibiz.


amélie le 20/02/2013
Ahhhh oui en effet, ça c'est de la douche froide ...


romain le 20/02/2013
putin bibi...la chute fait mal,tres mal,trop mal...mais une excellente histoire encore..qu'as tu pu reponsre a ca?


mammouth le 20/02/2013
Ouf. Vous avez de ces anecdotes poignantes. Je suis d'accord pour la old school. Juste, on l'oublie un peu quand on est en souffrance, en panique ou au désespoir, quand on se sent impuissant.


Lisa le 20/02/2013
Dur, j'ai dû relire trois fois le texte pour encaisser le choc. Moi qui m'attendais à l'attitude "on va faire comme si on ne s'était pas vu, je vais sortir, revenir et on se dira poliment bonjour", je suis contente que ça n'ait pas été le cas.


Walid le 20/02/2013
Franchement... Je comprends parfaitement la difficulté que peut représenter,en fin de garde, les malpolitesses et les commentaires déplacés de patients inquiets (malheureusement très peu de professions au contact des gens permettent d'éviter ces situations).

Mais honnêtement, est-ce que le style de la réponse est aussi indispensable? Je veux dire, le stress émotionnel, l'inquiétude, l'expérience ou encore la méchanceté, la petitesse d'esprit et autres sont autant de choses qui peuvent caractériser, sinon excuser, l'humain qui vient à vous dans un moment de savie qu'on ne connaît, ni ne comprend initialement.

Expliquer, ne veut pas dire donner une leçon de morale et il y a d'autres moyens de les rappeler à leur bon sens que l'agressivité réflective. Je veux dire que la "réconciliation" passe aussi par un peu plus d'humilité de la part de ceux qui ont l'intelligence d'esprit de prendre de la distance et rester stoïque.

Et Dieu sait que j'ai bien trop de respects pour le corps médical pour savoir que cette intelligence d'esprit, ils l'ont...


Rach le 20/02/2013
Rassure ns Bibi, elle ira bien la petite?


Anonyme le 20/02/2013
J'adore la façon dont vous expliquez toutes ces anecdotes!! C'est doux, tendre, élégant...
J'adore ce moment ou vous passez de "vous" à "médecin", magique! et tellement normal en même temps!! vous n'êtes pas 24/24 médecin, vous êtes aussi "vous" alors continuez à être vous-même!!


Akhasha64 le 20/02/2013
ouf!! une bonne claque pour Bibi, et pour nous aussi :'(

Quel métier humainement difficile, perso je pourrai pas, je chialerai tout le tps!!
BRAVO

passe une belle journée Bibi
Mél'


Boulette le 20/02/2013
Oups !!!!!!


Darlinguette le 20/02/2013
trop dure la chute ...


maud.gelez@hotmail.fr le 20/02/2013
Et oui, on ne connait pas l'histoire de ces gens qui passent... Belle leçon d'humilité ou comment se sentir comme un con en une phrase. Ça arrive à tout le monde, le tout est de s'en souvenir....


Nottobetakenaway le 20/02/2013
Une femme qui a perdu un enfant aux urges et qui revient dans ces mêmes lieues ?Il faut vraiment qu'elle soit dans le besoin et ne vraiment pas pouvoir aller à un autre endroit ...Et le fait de soutirer des sentiments de culpabilité aux soignants ,que ce soit les patients ou la hiérarchie est un jeu dangereux ...


enniop le 20/02/2013
touché
coulé


Anonyme le 20/02/2013
Bonjour!

Vu que vous faîtes partie du corps médical, pourriez vous SVP arrêter de véhiculer la mauvaise interprétation du mot "schizophrène"?

Merci d'avance!


f le 20/02/2013
Encore un coup...
A force, vous serez blindé.
Bonne journée !


ktizeb le 20/02/2013
Oh punaise, quelle chute...
J'espère que la petite fille s'en est sortie.
Là je me prends la "tentative de réconciliation" en pleine gueule.
C'est VRAI qu'il ne faut pas chier dans les bottes à qui que ce soit, mais la douleur et la souffrance de nos petits (ou nos grands d'ailleurs) peuvent nous rendent négligents sur la politesse parce qu'angoissés ou paniqués avant le diagnostic.
Je comprends les deux côtés, je te comprends comme je comprends et excuse cette maman...
... non vraiment, ce matin, je me sens chamboulée.
Qu'avait donc cette petite?
Merci
http://ktizeb.centerblog.net


frédéric le 20/02/2013
bonjour,
dure la chute et je compatis,mais suis-je le seul a me marrer?
Frédéric


40 le 20/02/2013
Ce n'est pas "old school" cette façon de forcer le demandeur à vous faire allégeance, c'est très récent, 10 ans, pas un vendeur qui n'y force...Pas classe du tout je crois bien, est -on là pour apprendre la politesse aux gens, pour établir avec eux des rapports de domination? Il y a beaucoup mieux pour répondre avec une courtoisie qui vous sera automatiquement renvoyée...Et Bibi saura faire.


Anonyme le 20/02/2013
Bonjour,
J'aime beaucoup vos articles, en revanche, le coup du VRAIMENT à la fin, c'est un trait d'écriture super immature, je trouve.


Anonyme le 20/02/2013
Le nombre de fois ou ce type d'histoire m'est arrivé aux urgences pédiatriques...


pomponette-13 le 20/02/2013
Les pauvres, après vous pouviez pas savoir non plus puis ils auraient pu voir un médecin traitant aussi.


http://pomponette-13.centerblog.net


Anonyme le 20/02/2013
Bonjour,
Je suis nouveau lecteur et je viens de lire plusieurs pages de ce blog riche en émotions, bien écrit, toussa.

J'ai juste une petite remarque, qui ne remet pas du tout en cause votre talent d'écriture.

Voilà, il y a quelque chose d’agaçant lorsqu'on lit plusieurs de vos textes à la suite. je veux dire de VRAIMENT agaçant. C'est ce que je viens de faire.

Autant, à petite dose, ça relève le texte, et c'est très agréable à lire, autant lorsqu'on retrouve cette construction dans un texte sur 3 environ, c'est lassant, je veux dire VRAIMENT lassant (après, c'est peut être voulu, j'en sais rien, je dis ça sans vouloir vous faire de leçon (j'en serais bien incapable).

Encore une fois, bravo. VRAIMENT ;)


Emma le 20/02/2013
Il y a un stade de succès où il ne faut plus lire les commentaires, VRAIMENT.
La critique est aisée, l'art est difficile.
La critique est un impôt que l'envie perçoit sur le mérite.
Parfois, souvent, il n'y a RIEN à tirer d'une critique.
Les vaniteux n'entendent que les louanges, mais quand on ne l'est pas il faut se boucher les oreilles. TRES FORT.


wanda le 20/02/2013
Vous ne pouviez pas le savoir et autant d'heures de garde pour un seul homme rend parfois un peu "agressif" ; vous aimez les parenthèses, moi j'aime les guillemets. Un peu à cran, je voulais dire.


Tangerine le 20/02/2013
Bah Anomyne, c'est un peu le principe du blog (il me semble), je veux dire c'est vraiment le principe de ce blog ;-)


Laeti le 20/02/2013
Etant moi aussi du côté des soignants, ô combien l'absence de "bonjour" a pu me rendre dingue. Et même s'il faut comprendre toute la souffrance de la maman, on ne cherche pas un quelconque ascendant sur nos patients en demandant ça, comme j'ai pu le lire dans les commentaires, juste de la politesse...Il me semble quand même normal de saluer les gens qu'on ne connait pas plutôt que de commencer directement par leur mettre la tête à l'envers. Je dois être un peu old school moi aussi...


Anonyme le 20/02/2013
Vous faites preuve d'une humilité tout à fait remarquable, bravo et merci pour ces délicieux billets.


Anonyme le 20/02/2013
Je vous lis depuis très peu de temps, mais je envie de faire +1 avec Emma.
La critique est si facile... Et ce souvent ceux qui critiquent les soit- disants "donneurs de leçons" qui se permettent de donner une leçon au passage...
Continuez à nous faire rire, sourire, pleurer ou même fulminer... Moi je prends RDV tous les jours...Vos textes sont un beau témoignage (bien écrit !) sur l'Humain, avec ses forces, ses faiblesses et sa grandeur et ses petitesses... MERCI ! Sophie


Kami le 20/02/2013
Alors voilà, bonjour à vous Monsieur B.
Je ne sais pas si vous lisez les commentaires, et à voir les quelques précédents j'espère que non, mais il faut absolument que je vous le dise : merci. MERCI. M.E.R.C.I. VRAIMENT merci...
7 ans que je suis IDE en CHU que j'adore et que je déteste mon métier, que je pleure et que je ris, que je stresse et que je décompresse, que je vie et que je (meurs?), que je suis IDE quoi... Et impossible de mettre un mot, un sens, à ma dissociation intérieure, mais maintenant grâce à vous je peux : je suis donc émotionnellement schizophrène! et on s'en fout si le terme schizophrène est utilisé ici alors qu'il n'y a manifestement pas de syndrome ABID, on a tous compris où l'auteur voulait en venir... Cette montagne russe émotionnelle qu'est la relation soignant-soigné!
En tout cas, j'ai l'impression que ce blog touche VRAIMENT les soignés et, quoi qu'il puisse arriver à partir de maintenant, je pense que vous avez joliment atteint votre objectif!
Monsieur B. encore merci de savoir mettre des mots sur ce qu'un soignant peut ressentir chaque jour.
A demain, VRAIMENT impatiemment (moi j'aime bien le coup du VRAIMENT, y'en a qui sont VRAIMENT casse-bonbons je trouve...)


Kiliou le 20/02/2013
Et j'aime cette histoire, encore...
VRAIMENT...;-P


Sophie le 20/02/2013
Emma, je suis bien d'accord (d'accord aussi avec "Nottobetakenaway"...)! Qu'est-ce que c'est que ces commentaires aussi hargneux que débiles ? Continuez Bi-Bi, et restez vous-même, surtout ! Oups, j'oubliais : bonjour. Je vous souhaite VRAIMENT un bon jour :)


lise le 20/02/2013
OK.
Alors, là je vais tenter de faire sobre.
Je suis maman.
J'ai deux enfants à mes côtés.
J'en ai mis au monde trois.
Pas une journée ne passe (ou presque, parce que j'ai quand même désespérément envie de croire en la vie et de lui faire confiance) où, lorsque je quitte mes deux fils pour aller travailler, je ne me dis pas que peut-être, en revenant le soir, l'un d'eux ne sera plus là.
Parce que perdre un enfant, c'est un truc qui vous retourne la tête et le coeur pour toute une vie ...
Cette peur donc, je crois pouvoir en parler.
Il y a quelques temps, j'ai dû accompagner mon fils de 2 ans et demi aux urgences pour des douleurs terribles (qui se sont révélées être dûe à une adénopathie mésentérique).
J'ai encaissé pendant de longues heures sa douleur à laquelle je ne pouvais rien, sa peur, la mienne, avec, comme un leitmotiv dans ma tête, cette petite phrase : "par pitié, pas un autre, pas un autre, je ne m'en relèverai pas cette fois-ci ..."
Mais je jure que lorsque le médecin est enfin venu le prendre en charge, et même bien avant cela, lorsque le personnel des urgences réalisait les examens d'usage, jamais je n'ai laissé ma cordialité et mon respect de l'autre au vestiaire ... Car c'est bien de cela dont il s'agit non ?
Cette magnifique histoire vous aura sans doute appris, à toi, comme à cette maman emportée par son angoisse toute légitime, qu'il n'est jamais bon d'user de ce que tu as appelé dans un autre billet la "petite violence quotidienne des adultes" ...

Je rêve, souvent, d'un monde d'où elle serait absente ...
J'essaierai d'apprendre à mes deux fils, les deux qui me restent, combien cela peut VRAIMENT tout changer ...


Gaëtan+CALMES le 20/02/2013
Outre la compétence technique il vous faut une grande maîtrise comporementale et de sérieuses capacités d'empathie.
Pour ne pas basculer dans la schizophrénie, acceptez vous d'abord avec vos limites. La quête de la perfection est épuisante et vaine, surtout dans les relations avec les autres, tant leurs demandes sont infinies, polymorphes et contradictoires.
Manifester ses faiblessses laisse aux autres, en outre, le droit de le faire aussi. Dès lors les rapports sont plus fiables, car plus transparents et sincères.
Maintenant, si vous êtes fêlé, consultez ...


Emma le 20/02/2013
Merci Lise pour votre témoignage. Vous avez raison ! Le respect de l'autre est important. Malgré TOUT.
J'admire les parents d'enfants malades qui continuent à sourire et à attendre patiemment, tandis que d'autres ne respectent plus rien; alors merci à tous ceux qui ont un mot gentil, un sourire ou un merci ! Si vous saviez à quel point cela nous aide dans notre travail, surtout quand on est fatigués, quand on commence à ne plus croire en rien parcequ'on a eu "une garde de merde"... C'est ça qui nous fait tenir. C'est ça qui change TOUT.
A bat la "petite violence quotidienne" ! On devrait apprendre les techniques de désamorçage de "petite violence quotidienne". Ca nous servirait beaucoup plus souvent que les orbitales moléculaires.


mammouth le 20/02/2013
Je suis un peu surprise par les commentaires négatifs. Anonyme, ne voyez-vous pas que cette tournure finale (ainsi que le début) est la "signature" de l'auteur? Comme tel, je ne vois pas pourquoi c'est immature non plus qu'agaçant. Je trouve ça plutôt amusant. Ça devient une marque voire une référence de par la notoriété grandissante de l'auteur. Les gens l'emploient dans les comms, et même sur d'autres blogs, comme un clin d'oeil.


Cilou le 20/02/2013
Moi je vous trouve fantastique. VRAIMENT :D
Continuez!


Joelle le 20/02/2013
S'il y a le concours de la plus grosse bourde de l'année avec photo du gagnant affiché dans le hall de l'hosto, vous pouvez dès à présent aller vous faire tirer le portrait. Cette histoire est tragique jusqu'à l'insupportable mais je suis quand même un peu d'accord avec Frédéric.....
Mais restons positifs, votre gaffe a permis à cette dame de transformer son angoisse en peine, d'évacuer son agressivité par des larmes et cela a été peut-être plus supportable pour elle. Dites-nous si la petite va mieux:-)
PS Pourquoi certains lecteurs écrivent des commentaires négatifs et âprement critiques? On dirait certains de mes collègues (je suis prof hihihihihi)
VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT VRAIMENT


Patiente le 20/02/2013
Et oui Bibi, quand ça veut pas, ça veut pas ... Bref, c'était un jour sans !
Je viens de lire les commentaires et je note une évolution dans le concert des louages .... Après les "bravos" et les "merci", voici qu'arrivent les "Non mais il pourrait faire preuve d'humilité le Bibi" ... Mais qui ose parler d'humilité à un Bibi qui, en évoquant cette histoire, nous donne une grande leçon ... d'humilité ! Après tout, c'est peut-être les mêmes que ceux qui n'aiment pas les histoires de Martine.
Ah !! bon ! C'est pas grave alors ... Car moi j'aime les Martine et j'aime le docteur Bibi ... Alors le reste, c'est VRAIMENT pas important ...


marie le 20/02/2013
VRAIMENT ,j'adore votre blog ,Bibi. mais pourquoi ceux qui n'aiment pas viennent ici vous faire des remarques ..ne changez rien ,j'ai tout lu depuis le début depuis qu'on m'a recommandé ce blog via F B.. et VRAIMENT ...BRAVO


lise le 20/02/2013
emma

je suis touchée par votre message à mon intention, VRAIMENT touchée ...

et j'espère que vous croiserez souvent sur votre route des parents qui sauront vous accorder respect et confiance lorsqu'ils viendront à vous dans la détresse pour mettre entre vos mains ce qu'ils ont de plus cher ....

vous faites VRAIMENT un métier formidable, n'en doutez jamais, quoi qu'il arrive ...


Anonyme le 20/02/2013
D'abord bravo et merci encore pour ces textes salvateurs qui font un petit bonheur quotidien et que je conseille chaque jour à mes collègues IDE.Ceci dit je rejoins Anonyme quant à l'utilisation galvaudée du terme Schizophrène.Bien sur on a tous compris l'intention mais puisque nous nous targuons de comprendre notre prochain,acceptons que ce terme puisse blesser une victime de cette maladie ou un de ses proches ou un soignant en psychiatrie (dont je suis).Tous les avis sont recevables!Cette P...de maladie est terrible pour ceux qui en souffrent et pour leur entourage alors je peux comprendre que l'emploi détourné du terme puisse agresser!


Papoum le 20/02/2013
Magnifique encore comme histoire. A fond comme Bibi pour le "old school" et quitte à s'écraser après si on en a trop fait. Complétement d'accord pour respecter totalement les soignants qui font un métier ultra-mega-over difficile (sans ironie) et être plus que polie et cordiale avec eux. Mais s'il est permis de disconvenir un petit poil, peut-on mentionner les cas où ce sont les soignants (sans doute épuisés ou, parfois peut-être parce qu'ils ne sont pas aussi classes que l'auteur de ce blog) qui ne sont pas du tout "old school" avec les soignés, qui ne leur disent pas bonjour, qui les prennent pour des attardés mentaux (apanage des grands chefs en blouse la plupart du temps) ou des bouts de viande... Alors pour une VRAIE réconciliation, oui à la "old school" pour TOUS !!


Claire le 20/02/2013
Je suis une lectrice (compulsive) de ce blog et je crois pouvoir dire que j'en aime tout, et rvoie de conséquence, je crois pouvoir dire que j'en aime l'auteur (sans le connaitre, c'est vrai) qui se montre humain, tout simplement, dans tout ce que peut inclure ce vocable, de divers et varié, de bon ou d'imparfait. Je trouve les critiques sur le style malvenues, inutiles, sans intérêt. Quant à dire que l'attente d'un "bonjour" relève de l'asservissement d'autrui... Bref, s'il vous plaît Docteur Bibi, poursuivez votre belle entreprise de rapprochement et faites nous encore rire et pleurer, aimer les autres ou pas, les comprendre ou pas. Merci pour tout ça.
PS: j'oubliais: merci, VRAIMENT


Cécile le 20/02/2013
Conclusion : ne jamais occulter la peur du patient.
Afin de prêcher pour l'approche old school, et à destination des militants pour une refonte sociale, il existe un concept très utile en société appelé l'éducation dont la politesse fait partie, codifiant les rapports de manière à justement reconnaître une égalité de fait entre les communiquants et à poser la communication. Exemple, lorsque vous dites bonjour, c'est très pratique, cela signifie que vous vous présentez a votre interlocuteur par exemple pour entamer une conversation. Et, Ô miracle, les rapports en sont d'autant plus facilités vu que c'est un code parfaitement reconnu par l'interlocuteur.
Ceci étant dit, si l'on ajoute comme troisième paramètre à l'équation relationnelle la possibilité que la mère mente (noooon ? Eeeeeh si), le soignant a tout intérêt à savoir où il campe et à être solide.
Non, vraiment, vous ne faites pas un métier facile.


docteur Vincent le 20/02/2013
C'est une histoire terrible. Je comprends parfois que les gardes soient dures, qu'on soit crevé et qu'on ait envie de rabrouer les gens, mais quand on se dit qu'il n'y a réellement qu'un petit pourcentage de vrais chieurs et que l'urgence ressentie est réellement ressentie, on se fait plus humble... quitte à dire son fait à certains comme l'un d'eux qui m'a appelé pour des boutons d'acné à 4h du matin, même que j'étais super inquiète avant d'y aller et qu'ensuite je me suis débrouillée pour ne presque plus faire de garde. Ras-le-bol de ceux qui se fichent de nous


vieillebique le 20/02/2013
aie aie aie ou comment mettre les pieds dans le plat!:( je ne sais pas si vous faites beaucoup de psycho durant vos études mais moi qui accueille du public et des familles avec de jeunes enfants j'ai appris avec le temps a gérer les parents qui chient dans les bottes en vous prenant pour un moins que rien bien souvent c'est l'angoisse qui se cache derrière et ça n'a riende personnel alors quand je sais que j'ai rien fais de mal je ravale ma fierté et on s'assoit et on cause....c'est pas facile parce qu'il y a aussi des vrai Co....qui nous chient pour de vrai dans les bottes mais quand même ........
bonne soirée


N. le 20/02/2013
Encore bravo pour ce texte. On ne peux pas plaire à tout le monde. Quand on écrit ou quand on exerce. L'immaturité est un commentaire totalement subjectif, quand bien même ce serait vrai si les 159 visiteurs encore présents avec moi à 23h40 s'en délectent, c'est peut être un encouragement à continuer ainsi. Je n'ai pas d'avis sur le reste. Je note juste que beaucoup de commentaires ont repris votre style. bon courage pour la suite. VRAIMENT!


petitprince le 21/02/2013
VRAIMENT est tout simplement la signature de Bibi ; elle est revenue, revient et reviendra donc à chaque article, c'est le principe. Après, on aime ou on n'aime pas, on trouve ça cool ou lourdingue, mais si on n'aime pas, on ne lit pas et puis c'est tout. Pas besoin d'en faire la remarque, ou alors, tout en douceur et avec la subtilité requise ! (Et encore.)

Signalons au passage que Bibi est médecin à la base, pas écrivain, et que pour un mec dont la spécialité n'était pas l'écriture, il s'en sort plutôt bien ! Il n'y a qu'à observer les commentaires de ses nombreux fans pour s'en rendre compte ;-)

Et en ce qui concerne le mot "schizophrène" (en espérant l'avoir bien écrit...) le but n'était évidemment pas de blesser qui que ce soit, et un médecin tel que lui respecte forcément une maladie aussi difficile à vivre pour tous ceux qu'elle concerne de près ou de loin. Mais justement, nous ne sommes pas ici dans un lieu purement descriptif et "médical", dirais-je, mais aussi dans le domaine de l'émotion et du ressenti. Et c'est le rôle de l'écrivain de jouer avec les mots et, parfois, dans le but d'arriver à exprimer ce qu'il ressent, ou de nous faire apercevoir les choses autrement, d'utiliser une image ou des termes qui ne sont pas à prendre dans leur sens 1er. C'est simplement ce qu'il a fait... Alors je ne pense pas que qui ce soit doive se sentir offensé.

Après tout, Bibi est médecin mais il est aussi humain, alors merci Bibi et n'arrête surtout pas de raconter tes histoires drôles et émouvantes qui en ont fait sourire et pleurer plus d'un !


Nain terne le 21/02/2013
Bonjour, je viens de lire tout le blog et j'ai beaucoup aimé !
J'ai transmis l'adresse à un ami qui est interne aussi, car ce blog est la preuve que les médecins savent écrire le francais, car j'ai longtemps douté je dois le dire... ^^
Bonnne continuation


Anonyme le 21/02/2013
Urgent d'attendre.... avant de s'agacer !
Ceci dit, tu es tout pardonné, pour tous ceux qui t'agressent sans avoir, eux, de bonnes raisons de le faire !


chef viking le 21/02/2013
chef viking

eh oui tu vois bibi on ne sait jamais qui on a en face de soi quand on rentre dans un box d'urgence ni leur vécu potentiel dans un service d'urgence
on est furax car on se dit encore un qui n'a rien à foutre aux urgences et qu' on va lui faire la morale et là PAF c'est la gaffe et on se retrouve comme un couillon
cela fait plus de 20 ans que je fais des gardes aux urgences et j'ai abandonné l'idée de leur expliquer ce qu'est un service d'urgence
je râle jusqu'à la porte du box mais ensuite il faut se calmer et retrouver toute sa conscience professionnelle
allez tu es en train de construire ton expérience professionnelle
on s'est tous retrouvé con devant un patient en se disant qu'on aurait mieux fait de se la fermer!


cmoi le 21/02/2013
Lise,
j'ai pour vous beaucoup de respect: en tant que maman parce-que essayer de vivre a peu près normalement après la perte d'un enfant et même lorsqu'ils y en a d'autres me semblerai insurmontable; et aussi en tant qu'IDE car vous avez su garder après ce drame le respect et la confiance pour les soignants et toute votre humanité font de vous Lise une GRANDE personne.
Oui et n'en déplaise a certains merci merci VRAIMENT merci a tous ceux qui par un sourire, un regard, un simple mot et parfois juste en un simple contact et malgré leur douleur nous témoignent de la reconnaissance pour les soins et la présence que nous soignants nous leur avons apporté, et c'est grâce à tous ces anonymes que j'aime mon métier et que j'essaierais de continuer a toujours le faire sans perdre le respect de l'autre.
Quand a vous Bibi continuez a nos ravir avec vos textes qu'ils soient marrants ou tristes ils sont toujours VRAIMENT pleins d'humanité, et a n'en pas douter puisque vous en êtes conscient vos "erreurs" même de communication feront de vous un grand Doc plein d'humanité, a demain.


Walid le 21/02/2013
Emma,

Je dois avouer ne pas comprendre votre premier commentaire. Je veux dire, la critique fait partie intégrante de l'art. Elle y est intrinsèque. l'art n'a de valeur et d'existence qu'à travers les yeux de son auditoire (pouvant être l'artiste lui-même). L'art est une expression qui tire son sens du regard critique. Sans cela il dépérit... Enfin je pense.

Quel intêret pour ce blog sans le regard critique (positivement ou non) du lecteur? Comment développer son art sans le confronter à l'audience?

D'autant plus que sur ce blog ne sont pour le moins afficher que des commentaires positifs et soutiens (honnêtements, probablement mérités). Et les deux ou trois marginaux "critiques" (au sens amalgamique de critique forcément négative) dont les commentaires sont publiés sont vraiment polis et respectueux.

A partir de là, que leur vaut ce commentaire plutôt méchant, rempli de jugements et puis aussi et vraiment hautain et présomptueux. Le succès, oui, c'est clair et net. Mais l'humilité pousse à faire progresser "son art", d'autant lorsque le but ultime affiché (et tout à fait honorable) est la réconciliation et pas seulement le succès litérraire (et litérral).

Se faire traiter "d'envieux" pour avoir exprimer une critique positive ne donnera pas nécessairement envie à tous ces gens de s'ouvrir à ces histoires...

Bref, soutenir c'est bien, surtout pour une telle cause. Mais un peu d'humilité, de respect et d'objectivité c'est franchement tout aussi sympa.

Désolé de sortir du cadre du débat. Juste une observation...

Bonne continuation, devenez encore meilleur.

Walid


Solène le 21/02/2013
Devant votre remarque de ce matin, je suis interloquée !
Ce n'est pas parce que votre blog dispose soudainement d'une plus grande affluence qu'il faut tenir compte de tous les avis de tout le monde
Il n'y avait rien de négatif dans ce post, et les gens qui ne sont pas capables de le comprendre sont invités à paser leur chemin
Allez bibi, pas d'autocensure encore une fois !
Ce blog est magique, certes déroutant mais tellement humain


Pagot24 le 21/02/2013
Merci vraiment pour ces petits ou grands moments de vie, . Mais vous avez raison... Préservez vous ... Prenez du recul avec ce blog qui doit vous prendre du temps et de l'énergie;Ca ne doit pas devenir une corvée... Vos patients ont besoin de vous... et nous lecteurs , nous pouvons attendre (un peu,... juste un peu


elbereth le 21/02/2013
Sacree histoire que celle-ci, elle chamboule plein de choses ! Je vous suis depuis quelque temps a present et voir les choses depuis l'autre cote (le votre, le soignant) amene a reflechir aussi sur soi-meme.
On est tous faillibles, on a tous fait des gaffes plus ou moins enormes, c'est normal on est humain. Avoir l'humilite de les reconnaitre et d'en tirer une lecon de vie sans pour autant s'auto-flageller c'est faire preuve de sagesse.
Alors ne cherchez pas a vous blinder dans une armure d'indifference et de distance, au contraire restez vous-meme, restez humain, cela fera de vous un merveilleux medecin.


MathildeB le 21/02/2013
Bonjour Bibi,

Apparemment la réconciliation ne se fera pas sans heurts mais ne vous censurez pas! Si vous avez du mal à maintenir la (très haute) qualité de vos posts alors il est légitime de diminuer la fréquence de publication. En revanche en ce qui concerne les commentaires, quand on publie on s'expose au public et donc au jugement de celui-ci. Ce jugement peut être positif ou négatif, tant que les commentaires restent courtois (ce qui m'a l'air d'être le cas, du moins dans ceux qui sont publiés) ne vous formalisez pas! Prenez le bon, les critiques constructives et oubliez le reste! Et surtout revenez-nous vite! Je ne suis pas toujours d'accord à 100% avec vos posts (mis à part le fait qu'ils sont toujours bien écrits et superbement illustrés) mais moi qui déteste le corps médical (oui le mot est fort mais c'est comme ça pour beaucoup de raisons que je ne vais pas développer ici), petit à petit je me réconcilie, à raison d'un article par jour. Si vous diminuez la posologie ça ira mais n'arrêtez pas le traitement avant ma guérison! VRAIMENT n'arrêtez pas!


Walid le 21/02/2013
Oh MathildeB!

Rien à voir, je ne vous connais même pas, mais ce commentaire est parfait! D'aussi bonne qualité ou en tout cas intention que les articles de ce site.

J'espère que votre commentaire sera lu et relu.


Isa le 21/02/2013
Bonjour,
Je suis toujours ébahie de lire des commentaires aussi négatifs sur les sites que j'apprécie. C'est très "polluant. Bien sûr, je pourrais m'abstenir d'aller y jeter un oeil, me direz-vous, mais là, suite à la publication de Bibi, j'ai été curieuse de voir le ou les auteur(s) responsable(s) de son émoi....et comme d'habitude, j'ai été déçue par la petitesse des remarques...évidemment qu'un personne qui travaille dans un secteur médical est au courant de la définition de la schizophrénie et des mythes qu'elle véhicule...évidemment que de débuter ses phrases par "alors voilà" et de les finir par une redite appuyée par "VRAIMENT", est un effet de style (qu'on apprécie ou pas) voulu (sur autant de pages, ça ne s'appelle plus une coïncidence, non?!). Si on n'aime pas ce que la personne écrit, on change de site, et puis voilà...c'est pas comme s'il n'y avait pas le choix! Alors, voilà, moi j'dis que j'apprécie VRAIMENT ce qui est écrit et, travaillant dans le domaine du social et étant souvent en contact avec le corps médical, cela me revitalise de lire des lignes aussi humaines, justes et honnêtes...A bon entendeur. Merci Bibi ;-)


helene le 21/02/2013
Salut Bibi, 2 commentaires en 2 jours, je me lache.... Il ne faut pas toujours ecouter les gens, VRAIMENT, il ne faut pas toujours ecouter les gens. Certains de tes posts m'ont fait pleurer, d'autres rire aux larmes ou simplement pouffer, d'autre rien du tout voir choques, maius c'est normal, c'est humain. Ce qui te semble une annecdote amusante peut blesser, choquer qnq mais c'est TON blog. On n'aime pas, on passe car dans tous les cas tu montre toujours de l'amour pour ton prochain. Ayant plusieurs membres de ma famille et amis dans le corps medical, meme si je les aime enormement, je ne pense pas que tous ai ton humilite et ton amour des patients. Enfin de ce qu'ils en montrent. Nous montrer que vous pouvez vous faire des bourdes ((cf l'histoire Kaboum)) ou etre parfois de mauvaise humeur comme dans ((Comment virer émotionnellement schizophrénique en 2 étapes)) cela arrive a tout le monde mais en prendre conscience et tenter de changer c'est etre un grand.

Tu fais l'un de splus beau metier du monde.

Courage pour ta these, c'est tellement beau ensuite.

Une ancienne thesarde cachee derriere ses tubes a essais


lali le 21/02/2013
Même en faisant une " gaffe " vous êtes humain et oui la maman a pu ainsi se livrer VRAIMENT à vous; alors d'abord merci pour cette humanité .Et puis vos écrits ce sont de vrais beaux cadeaux que vous nous faites chaque jour avec talent , qui se permet de faire des réflexions sur un cadeau qu'il est venu chercher? Un cadeau unique qui se partage n'a aucune raison d'être jugé , laissons les grincheux ronchonner et écrivez nous encore ( ce que vous voulez) !!!!


barsby le 21/02/2013
La critique est trop facile, je trouve certain commentaire déplacés. La perfection n’étant pas. Lisez .....ou pas. Pour ma part, j’apprécie et je me réconcilie simplement.


Emma Scara le 21/02/2013
Alors moi je viens militer Pour le "vraiment" qui est pour moi votre marque de fabrique et petite touche perso! Zut, ça reste votre blog! Sinon je ris beaucoup quand je vous lis, parfois je pleure aussi!
Et j'aime ça, VRAIMENT!
Bonne continuation et surtout, blindez-vous contre les critiques méchantes et inutiles de gens qui n'ont peut-être rien a faire d'autre...Bises


Djedge le 21/02/2013
Merci, merci, merci, merci, merci. Continuez, prenez le temps, prenez du recul mais continuez, votre oeuvre est utile : elle fait rire, pleurer, comprendre, sentir, toucher, aimer, détester bref, elle est humaine! Bravo


Anonyme le 21/02/2013
houla! ça c'est terrible...


juju le 21/02/2013
Monsieur B. ....juste merci d' exprimer avec tant de justesse ce quotidien qui est celui des soignants (dont je fais partie)....et même celui des soignés (dont je fais aussi des fois partie.... :)).... Je trouve que votre blog est émouvant, pudique, drôle et tellement vrai....Vos mots nous font du bien alors s'il vous plait poursuivez et même si cela vous touche..laissez dire...ceux qui n'adhèrent pas n'ont qu'à aller voir ailleurs...mais VRAIMENT voir ailleurs...


louanne+214 le 21/02/2013
Continue ainsi B.!!! C est formidable... à travers tes récits, je reconnais ces sentiments, ces moments difficiles qu' on doit affronter chaque jour meme si je ne suis qu'une infirmière. Je travaille tous les jours avec tes collègues internes et tu décris parfaitement bien leur quotidien et celui de ma profession . Un très grand merci pour ce que tu fais, VRAIMENT!!!!!! C est vrai que nos métiers sont pas forcément faciles mais pour ma part, je n aurai pas pû faire autre chose...j aime passionnément mon métier, vraiment passionnément!
N écoute plus les critiques! Continue sur ta lancée!! Regarde plutôt tous ceux qui sont derrière toi pour te soutenir
! MERCI à toi B.
Une IDE du CHU de Tlse(HE)


pantherspirit le 23/02/2013
Oui, tu as entièrement raison : Ce métier peut rendre émotionnellement schizophrène (bravo pour cette expression judicieusement choisie !), mais ce n’est certainement pas le fruit d’un malencontreux hasard ou d’une personnalité déviante !
Ce n’est que le chaînon final d’un processus que tu as, par ailleurs, bien développé lors d’articles précédents, dont je ne vais citer que deux exemples assez parlants:
a) " Le secret de pourquoi vous attendez au urgences ". http://alorsvoila.centerblog.net/27-le-secret-de-pourquoi-vous-attendez-aux-urge nces.
b) " Bobo la foufounette ?"
http://alorsvoila.centerblog.net/15-bobo-la-foufounette

Il est évident qu’après s’être fadé une kyrielle de "Jo-Jo", créant aux urgences un embouteillage hypocondriaque pour l’avènement d’un teint grisâtre qui les vieillit pour la modique somme de 3 ans, et ceci,aussi subitement qu’un pet, puis une série assez sordide où d’adorables petites Mady de quatre pommes ont tiré génétiquement la mauvaise carte (haï-haï-haï-bobo-la-mère !), l’interne zélé, humain et consciencieux, est la proie idéale de tous les lapsus de la terre.

Je défie quiconque de garder un self-control total en fin de garde en de telles circonstance, en sachant, qui de plus est, que notre étudiant en humanité n’est pas médium (ce n’est pas encore à l’ordre du jour dans le cursus médical, mais il faudrait peut-être l’envisager sérieusement : " The Mentalist Interne " ).

Alors, oui, je crois que tous les Bibi ont des motifs valables pour lâcher un peu leur verbe, tout en déplorant bien sur que cela tombe sur la mauvaise personne, personne qui elle-même des raisons pour lâcher le sien : CQFD !

Moralité ? Il n’y en a pas vraiment car l’homme n’est pas une machine, qu’il soit soigné ou soignant …Mais, l’émotion, elle, est bien humaine, et d’une certaine manière heureusement qu’elle existe encore….

Solidarité à cent pour cent, Bibi et bises félines à émotion tangible.

http://pantherspirit.centerblog.net


Nafid le 23/02/2013
Cher B, Bonsoir ;-)
Vraiment j'aime tes "Vraiment" et je ne suis pas la seule...
et Sincèrement je Te respecte et respecte Vraiment tous ceux qui exercent dans le milieux médical quelque soit leur profession ! Oui pas facile tout les jours d'exercer ce Magnifique métier mais courage il y a aussi des moments de pure bonheur, chaque jour, faut juste ne pas se laisser atteindre par ceux qui sont négatifs...( et la je reste Vraiment polie).
Si tous les soignants du monde entier et tous les soignés(ées) lisaient ton blog, le monde serait VRAIMENT meilleure !!! A bon entendeur........ Et toi, B, je t'embrasse VRAIMENT ;-)


Noémie le 23/02/2013
c'est peut-être la première fois qu'un parent vous dit ça... Ce n'est certainement pas la dernière.
On se sent toujours très bête, on ne sait plus quoi dire, quelle tête faire...

Merci de si bien raconter notre quotidien!

(j'aime bien la pédagogie spartiate, que je pratique.... souvent!)


cycy le 24/02/2013
Il m'est arrivé à peu près la même chose... comment à 5h du mat' étaler sa mauvaise humeur pour une consultation pour grippe et se prendre un coup de massue juste après... ça remet un peu les choses en place et la garde d'après j'ai accueilli la rhino de 4h du matin avec le sourire.


fiflay le 26/02/2013
petite note pour ts les anonymes a la critique facile, venez tester notre quotidien, voir comme il est agréable de ce faire sauter dessus a peine la porte franchi. oui oups pas de bol cette maman avait un passé douloureux mais bibi il est pas médium et après 12h de garde , il en a déjà vu de ttes les couleurs et ohhhhh comme je le comprend. les urgences c'est le service de l extrême et on est loin du compte insultes agressions crachats ..... alors bah oui des fois c'est difficile de faire le tri ds ts les comprotements borderline et de ne pas louper la personne qui VRAIMENT je veux dire VRAIMENT a de très bonnes raisons d'être la ....
Ne te laisse pas toucher par des commentaires négatifs a la critiques facile chaque soignant ce reconnait dans les histoires de vie que tu nous racontes, et comme ça fait du bien de voir que nous ne sommes pas seul à flirter entre l empathie qui fait mal et le pétage de plomb ... Alors merci à toi et je reprendrai ta marque de fabrique qu 'il ne faut surtout pas changer : VRAIMENT merci à toi.....


calitse le 07/03/2013
Bonsoir Bibi. Je suis ce blog (pour une fois que j'en suis vraiment un!) depuis quelques semaines. J'ai lu en 2 jours les 6 pages de l'époque et parfois je repioche au hasard un titre.
Parfois je l'oublie, quelques jours, mais pour mieux me frotter les mains par anticipation d'avoir plusieurs billets à lire qui me feront les montagnes russes émotionnelles.
On dit toujours que les critiques sont les bienvenues, bonnes ou mauvaises pour améliorer son art. Malheureusement certaines sont de véritables flèches emprisonnées qui vous feront douter de vous et de votre démarche.

J'ai lu pour la 1ère fois ces critiques car je vous ai lu affecté et ai voulu savoir ce qui vous minait ainsi. Alors voilà, j'ai découvert un auteur tout en sincérité avec ses effets de style. Parfois le vraiment à pu m'agacer mais tout cela n'est que fioriture et est VRAIMENT subjectif.
On aime ou pas. Je ne prône pas l'auto-censure de ceux qui commentent mais je dirais ceci :"les mecs avant de poster demandez vous comment l'humain derrière son ordinateur prendra vos remarques si elles sont acérées. Interrogez vous VRAIMENT sur votre démarche destructrice, sous couvert de conseils."
Pour ma part quand je n'aime pas un auteur , je ne suis pas son blog. Alors vous n'aimez pas, passez votre chemi sans arrêt pour commenter.
Car je vois très bien toute la richesse que m'apporte le blog de Bibi. Je m'imagine très bien dans quelques années découvrir un point commun avec un soignant, dans une situation propice à l'anxiété, voire la détresse : nous suivrons tous deux les parutions de Baptiste!!
Ce jour là cela la preuve qu' il aura réussi son coup : réconcilier les 2 parts soignés/soignants


Khu kirmu le 08/03/2013
Effectivement, J'ai constaté que quelqu'un qui a peur, la plus part du temps, ne commence pas sa phrase par "j'ai peur", mais commence à vous crier dessus et à vous accuser de tout ce qui lui arrive de mal.
Cette personne commencerait par dire "j'ai peur" on éviterait tous le "émotionnellement schizophrénique".
Le réflexe a avoir c'est de demander à la personne pourquoi elle est aussi violente verbalement. Et là on comprends tout de suite. Mais quand on termine sa garde à 22h et 21h30, pas facile d'avoir ce réflexe :-(


Gwen le 08/03/2013
Merci pour votre très joli blog, aussi riche que notre profession, et surtout enrichi de ce qui la caractérisé le plus : l'humanité et l'empathie !
Je suis médecin généraliste depuis seulement 2 ans et mes souvenirs d'interne ne sont pas très loin, ceux de maman non plus, mais les 2 "professions" ne sont pas incompatibles voire complémentaires, et nous pouvons tous, à un moment ou un autre, quelle que soit notre activité montrer des signes de fatigue ou de faiblesse, mais ce que vous faites bien remarquer, jamais manquer de respect et d'empathie envers l'humain, soignant ou soigné, en face de nous. On apprend tellement de nos patients.
Je vis en tant que medecin de famille (comme j'aime à appeler ma profession) encore des situations similaires de patients qui n'acceptent pas par exemple notre retard, sans essayer de comprendre que peut être un patient a eu besoin de nous en urgence (et si c'était leur enfant ??), et ainsi manquer de politesse, sans vouloir comprendre non plus que ce retard n'est pas un bonheur pour nous non plus, que nous retrouverons nos enfants à 21h, endormis, au lieu d'arriver à 20.30 et leur lire une histoire... Mais c'est aussi un devoir que je me fais par ailleurs, de toujours présenter mes excuses pour ce retard.
Bref, ce qu'il faut lire entre les lignes de votre anectode je pense, est la nécessité de ne jamais oublier respect et empathie, que l'on soit patient ou soignant, et ceci dans l'intérêt, avant tout, du patient.
Bravo encore pour votre humilité, et votre altruisme consistant à humaniser encore plus cette relation si privilégier entre un médecin et son patient.
Continuez sur cette voie autant que votre cœur vous en dit, prenez les remarques comme une façon d'avancer ou évoluer, et VRAIMENT laissez de côté les remarques stériles (quoique drôles : "super immature" étant une tournure de phrase tellement mature...ou pas) et tellement assumées que l'auteur se couvre d'anonymat.
J'ai cru comprendre que votre thèse approchait, je vous souhaite beaucoup de courage, une belle réussite professionnelle dans un des plus beaux et plus enrichissants des métiers, et personnelle (voeux classiques lors d'une thèse). Je vous souhaite, mais vous souhaite VRAIMENT le meilleur !


anne-c le 20/03/2013
bonjour!

ca aurait pu être pire : cette maman aurait pu ne pas vous le dire (et vous l'auriez su plus tard, autrement...) conclusion : vous avez tout de même su lui ouvrir suffisamment "la porte" pour qu'elle vous réponde ça...
encore une fois : Chapeau pour votre talent d'écriture mais surtout pour les qualités humaines dont vous faites preuve


Anonyme le 09/06/2013
J'aime bien vos histoires et la façon de les raconter mais j'ai beaucoup de mal à supporter vos conclusions je veux dire je déteste VRAIMENT votre conclusion, je suis peut être un peu old school moi aussi


Anonyme le 15/07/2013
Aille !
Courage à tous les soignants qui se prennent des baffes émotionnelles pareilles régulièrement... parce que dès qu'on touche à la vie privée des gens on se rend compte qu'ils ont certainement pris des coups, plus ou moins durs, qui parfois ressortent...
Courage aussi pour supporter les relous, les vrais, qui ralent sans raison (au moins apparente) parce que même si les gens ont morflé, ça fait jamais plaisir de se faire agonir par un (im)patient.


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